Votre capacité à maintenir votre vitesse sur la distance requise, par exemple 40 yards ou 100 mètres, dépend de votre entraînement et de votre niveau de compétence. Si vous pouvez courir plus vite qu’Usain Bolt, cela dépend de vos caractéristiques physiques et de votre potentiel génétique, mais également de votre entraînement et de votre niveau de maîtrise.

Une chose est sûre, cependant, quelle que soit votre vitesse de course actuelle, vous pouvez courir plus vite immédiatement en changeant simplement une seule chose. Rien d’autre ne vous donnera le même résultat.

Les choses traditionnellement recommandées pour augmenter la vitesse vous empêchent en réalité de courir plus vite. Plus vous essayez de lever les genoux, plus vous essayez de pomper les bras ou de toucher le sol, plus vous essayez de pousser (EN) et d’appuyer sur la pointe des pieds, plus vous vous ralentissez. Toutes ces choses exigent un effort supplémentaire et vous déséquilibrent(EN), de sorte que vous finissez par faire plus d’efforts sans augmenter votre vitesse. Vous avez probablement déjà vécu cette situation et vous savez à quel point elle peut être frustrante.

Ce que vous voulez vraiment faire c’est :

  1. rester détendu, mais concentré,
  2. faire un minimum d’efforts et
  3. utiliser les forces naturelles à votre avantage.
    C’est ça, la course naturelle à son apogée.

Maintenant, la question est : comment utiliser les forces naturelles pour courir ? Dire “restez détendu tout en restant concentré” revient à décrire ce que vous devez ressentir et non ce que vous devez faire. Alors comment indiquer à quelqu’un ce qu’il doit faire pour lui dire comment courir ? C’est ce que propose la Methode Pose pour la course(EN). Si vous n’êtes pas au courant de cette méthode, allez-y et suivez ce lien, cela rendra les paragraphes suivants plus clairs.

 

 

Comment augmenter sa vitesse de course

Les conseils couramment donnés sont plutôt des conseils pour une séance d’entraînement ou sur la réalisation du geste de course. On vous dit de “vous échauffer, rester droit, atterrir sur l’avant-pied, vous concentrer sur la posture”, etc. Si l’amélioration de votre geste de course vous rendra certainement plus rapide et plus efficace en général, elle ne répond toujours pas à la question principale : comment augmenter réellement votre vitesse de course ? Que faites-vous ? Surtout si vous êtes déjà en mouvement ? Savoir comment, fera toute la différence pendant une course ou un match.

Courir plus vite est une question de technique, et non de force ou de puissance. Un certain niveau de force est absolument nécessaire pour supporter une activité aussi exigeante physiquement que la course à pied, mais ce ne sont pas vos muscles qui produisent votre vitesse. Les muscles ont un autre rôle.

Pour courir plus vite, vous devez maîtriser une seule chose : l’angle de chute. C’est votre “pédale d’accélérateur”. Plus vous vous laisserez chuter vers l’avant, plus vous courrez vite. Moins vous vous laisserez chuter vers l’avant, moins vous courrez vite. Dans le cadre de la méthode Pose, c’est tout ce qu’il faut faire pour libérer votre vitesse. Votre vitesse est sous votre contrôle lorsque vous apprenez à utiliser gérer votre angle de chute.

Effets dérivés d’une vitesse plus élevée

Lorsque vous augmentez votre vitesse, plusieurs choses se produisent simultanément. L’important ici est de comprendre où vos efforts doivent être appliqués.

  • La fréquence des foulées devra être augmentée. Pour maintenir la vitesse et éviter de basculer, vous devrez changer d’appui plus rapidement. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’entraînement musculaire est si important pour les coureurs. Dans le sprint, c’est l’intensité de la vitesse, dans la course de fond, c’est l’étendue des kilomètres à parcourir qui nécessite la capacité de conserver une bonne cadence de tirage afin de garder une foulée efficace. Il est bon de savoir qu’une fréquence de foulée de 180 et plus active un mécanisme naturel d’élasticité muscle-tendon.
    Gardez à l’esprit que vous pouvez facilement augmenter la fréquence de changement d’appui tout en restant au même endroit. Vous n’avancerez pas tant que vous n’aurez pas introduit un certain degré de chute en avant dans vos mouvements.
  • L’amplitude du tirage de votre pied d’appui sous vos hanches augmente et se fait d’elle-même, c’est-à-dire qu’aucun effort de votre part n’est requis. Compte tenu de l’augmentation de l’angle de chute et de la fréquence des foulées, votre pied remontera plus haut que la normale, juste sous vos fesses. L’essentiel est de comprendre que vous n’aurez pas besoin de le faire, l’inertie et les autres forces en interaction le feront pour vous. Finalement, la trajectoire de l’ensemble de votre jambe s’établira d’elle-même.

 

Lectures conseillées (EN)